Philalethe - Experiences sur la preparation du Mercure des Sages
This was first published in English as 'Experiments for the preparation of the Sophick Mercury' in Ripley reviv'd:... London 1678. [This text has been transcribed by Joel Tetard.] Back to alchemy texts and articles in French.
Experiences
sur la preparation
du Mercure des Sages
pour la pierre
Par le r�gule Martial
d'Antimoine Etoil� et la Lune
Tir� du Manuscrit du Philosophe Am�ricain nomm�
Eyren�e Philal�the
Anglais de naissance et Cosmopolite de s�jour
I
Arcane de l'arsenic Philosophique
J'ai pris une part du Dragon ign� et deux parts du corps magn�tique, je les ai pr�par�s par un feu torride et � la cinqui�me pr�paration il s'en est fait environ huit onces de v�ritable Orpiment.
II
Arcane de la pr�paration du Mercure avec son arsenic �chapp� des f�ces
J'ai pris une part d'excellent Arsenic et, avec deux parts de la Diane vierge, j'en ai fait le mariage en un corps ; je les ai tritur�s en menus morceaux et avec eux j'ai pr�par� mon Mercure, �laborant le tout dans le chaud jusqu'� ce qu'il ait �t� bien pr�par� ; je l'ai alors purg� par le sel d'urine afin que les f�ces s'en d�tachent lesquelles j'ai recueillies � part.
III
D�puration du Mercure
Mettez le Mercure pr�par� et n�anmoins encore souill� d'impuret�s externes, dans son propre alambic avec sa cucurbite chalyb�e et distillez le trois ou quatre fois. Ensuite, lavez le par le sel d'urine jusqu'� ce qu'il soit clarifi� et qu'il ne laisse plus rien dans le cours de sa queue.
IV
Autre purgation tr�s bonne
Prends Ana dix onces de sel d�cr�pit� et des scories de Mars. Joins y une once et demie de Mercure pr�par�. Pulv�rise tr�s finement le sel et les scories sur le marbre, et m�le y le Mercure: broye jusqu'� ce qu'il n'apparaisse plus. Mets en corps vitreux et distille par le sable dans l'alambic de verre jusqu'� ce que le mercure soit enti�rement pass�, pur, clair autant que splendide. R�it�re cela trois fois et tu auras le Mercure tr�s bien pr�par� pour le Magist�re.
VI
Arcane de la juste pr�paration du Mercure des Sages
Chaque pr�paration du Mercure avec son Arsenic est une aigle, pour purger les plumes de l'aigle de la noirceur du corbeau, fais que le volatil s'envole sept � dix fois, et tout sera pr�par�.
VI
Arcane du Mercure des Sages
J'ai pris le Mercure qu'il se doit et je l'ai m�l� avec son v�ritable Arsenic ; sans doute environ quatre onces de Mercure ; et j'ai fait un m�lange d'un consistance tendre, je l'ai purg� de la mani�re convenable et je l'ai distill�, j'ai obtenu le corps pur de la Lune ; de l� j'ai reconnu avoir op�r� selon le rite conforme � l'usage.
Ensuite, j'y ai ajout� son poids arsenical et j'ai augment� le poids pr�c�dent de Mercure, assez pour que le Mercure l'emporte en un flux subtil et ainsi l'ais-je purg� jusqu'� dissipation des t�n�bres, � peu pr�s jusqu'� la blancheur �clatante de la Lune.
Ensuite, j'ai pris une demi-once d'Arsenic duquel j'ai fait le mariage d�, l'ayant ajout� � ce Mercure fianc�, et ainsi est fait le juste m�lange semblable au lut de potier, du moins quelque peu plus subtil.
Je l'ai purg� � nouveau selon qu'il se doit, laborieuse �tait cette purgation, je l'ai faite un long temps, par le sel d'urine lequel j'ai reconnu �tre le meilleur en ce travail.
VII
Autre purification tr�s bonne
J'ai trouv� la meilleure voie pour purger par le vinaigre et le sel pur marin de sorte qu'il puisse s'op�rer une aigle en un demi jour.
J'ai fait voler la premi�re aigle et Diane est rest�e avec un peu d'air ou d'airain.
J'ai commenc� la seconde aigle pour enlever les superfluit�s, puis je l'ai faite voler et de nouveau les Colombes de Diane sont rest�es, avec la teinture de l'air ou de l'airain.
La troisi�me aigle, j'ai conjoint et purg� �tant les superfluit�s jusqu'� la blancheur �clatante, puis je l'ai faite voler et il est rest� une grande part d'air ou d'airain avec les Colombes de Diane. Je l'ai alors faite voler deux fois s�par�ment, pour l'extraction compl�te de tout le corps.
Puis j'ai conjoint la quatri�me aigle, y ajoutant plus et plus de son humeur, par gradation, et il s'est fait une consistance bien temp�r�e dans laquelle nulle hydropisie ne se trouvait, comme celle qui �tait partout en compagnie des trois premi�res aigles.
Ainsi j'ai trouv� la meilleure vole pour la pr�paration du Mercure des Sages. La masse amalgam�e, fianc�e, convenablement mari�e, je la mets, intimement pour ainsi dire, au creuset et sur un fourneau de sable o� je la tiens une demi-heure sans que rien ne sublime cependant. Ensuite, je la retire mais pour la triturer vivement, puis je la remets de nouveau au creuset et dans le four; apr�s un quart d'heure ou environ, je la retriture, r�chauffant aussi le mortier.
Par ce travail, l'amalgame a commenc� � rejeter une poudre copieuse et claire, je l'ai remis au creuset et au feu comme pr�c�demment, le temps convenable, de telle sorte qu'il ne se sublime pas, autrement donc que par grand feu ce qui est meilleur. Ainsi, continuant l'ignition et nettoyant jusqu'� ce que le tout apparaisse � peu pr�s comme de la poudre apr�s quoi je lave et les f�ces sont facilement chass�es de telles sorte que l'amalgame est seul recueilli. Apr�s cela, je lave par le sel et de nouveau je le mets au feu et l'use, le fatigue, et r�it�re jusqu'� ce qu'il ne reste plus de f�ces.
VIII
Trois �preuves de la bonne qualit� du Mercure pr�par�
Prends ton Mercure pr�par� avec son arsenic de sept, huit, neuf ou dix aigles. Mets le en une fiole close du lut de sapience et place le sur le four de sable et qu'il ait une chaleur de sublimation, de sorte qu'il monte et descende dans le verre jusqu'� ce qu'il soit coagul� et compact un peu comme du beurre; continue pour la parfaite coagulation jusqu'� la blancheur de la Lune.
IX
Une autre �preuve
Si avec le sel d'urine, agitant le verre, le Mercure est converti de soi-m�me en poudre blanche impalpable, de sorte que le Mercure ne soit plus apparent et que, � nouveau de lui-m�me, il se forme en Mercure subtil, �tant au sec et au chaud: c'est assez. Il est toutefois meilleur si avec de l'eau de fontaine il est de m�me pass� en division (capita) imperceptible; si en v�rit� le (un) grain corporel s'y trouve, il n'est pas converti ainsi en parties menues et il ne se s�pare pas de m�me.
X
Un autre examen
Distille dans un alambic vitreux par une cucurbite vitreuse. S'il passe et ne laisse rien derri�re lui, c'est que l'eau min�rale est bonne.
XI
Extraction du soufre hors du Mercure vif par s�paration
Prends ton compos�, m�lange de corporel et de spirituel, dont le corps est un coagul� du volatil par digestion, et s�pare le Mercure de son soufre par le distillatoire vitreux et tu auras la Lune blanche fix�e, r�sistante � l'eau forte et plus pond�reuse que la lune vulgaire.
XII
Le Soleil Magique hors de cette Lune
De ce soufre blanc, toi, par Vulcain, tu auras le soufre jaune par l'op�ration manuelle, ce soleil est le plomb rouge des Philosophes.
XIII
L'or potable hors de ce soufre
Toi, convertis ce soufre jaune en huile rubiconde comme le sang, circulant avec le menstrue du Mercure Philosophique volatil; ainsi tu auras une panac�e admirable.
XIV
Conjonction grossi�re du Menstrue avec son soufre,
pour parvenir � fa�onner le rejeton du feu
Prends du Mercure pr�par�, purg�, du meilleur choix de sept, huit, neuf aigles ou dix au plus; m�lange avec le soufre rouge du laiton pr�par�, c'est � dire, deux parties d'eau ou trois au plus, pour une partie de soufre pur purg� et tritur�. Nota bene: il est meilleur d'employer deux parties pour une.
XV
Elaboration de la mixture par travail manuel
Toi, use, fatigue cette mixture, tr�s finement sur le marbre, ensuite, lave par le vinaigre et le sel harmoniac, jusqu'� ce que toutes les f�ces noires soient �t�es; alors �limine toute humeur saline et toute acrimonie par de l'eau de fontaine, puis tu le s�ches sur le carton propre (mund�) l'y �talant de-ci, de-l�, le remuant avec la pointe d'un couteau jusqu'� ce qu'il soit sec.
XVI
Imposition du f�tus dans l'�uf Philosophique
Maintenant, mets cette mixture dess�ch�e en un verre ovale qui soit du verre le plus transparent, de la grandeur d'un �uf de poule : dans un tel verre, la mati�re n'exc�de pas une once; scelle herm�tiquement.
XVII
Le r�gime du feu
Maintenant tu as un four construit dans lequel tu puisses �tre capable de conserver un feu immortel ; dans celui-ci, tu appr�teras une chaleur de sable au premier grade, dans lequel la ros�e de notre compos� est �lev�e et circul�e sans cesse, hors du compos�, de jour et de nuit sans qu'il n'y ait interruption, et vu que dans un tel feu le corps est mis � mort et l'esprit revivifi�, finalement l'�me neuve est glorifi�e unie au corps immortel et incorruptible. Ainsi est fait un ciel nouveau.